Les voeux d'Ecolo Picardie pour 2015

Publié le 23 janvier 2015
Rédigé par 

Chloé Deltour

Le passage à l’an neuf est aussi l’occasion de jeter un dernier regard sur 2014, comme un coup d’épaule que l’on balance avant la descente aux enfers, ou sans vert, de 2015. Vous allez dire, ce n’est pas la peine de s’étendre, on pourrait quand même se taire, le 25 mai on l’a vécu une fois, c’est pas la peine de le revivre ! C’est pas la peine de revenir et pas la peine d’en rajouter, on a perdu nos rêves, et ce fut difficile à encaisser. Et depuis ce temps, Écolo ressasse autant de promesses que de regrets. Certains ont fermé la porte … mais d’autres ont continué de la pousser.

Et pourtant, 2014, ce fut l’année des rencontres. Celles de la campagne, de notre équipe et du terrain. Marie-Colline retracera tout ça à travers une projection.

2014, ce fut certes l’échec. Un échec collectif, mélangeant des causes internes et externes. Mais aussi et surtout un échec pour la société dans son ensemble. Les mesures anti-sociales dont on nous assomme tous les jours ne peuvent que présager d’une précarisation grandissante, celles des gens mais aussi des liens qu’ils tissent. Notre société se déstructure au fil de mesures non seulement non-sociales, mais tout autant inefficaces à long terme.

Mais 2014, ce fut aussi l’amorce d’un rebond, d’un élan. Ce fut après les critiques, un nouveau souffle. Témoignant par là-même de l’incroyable capacité de celles et ceux qui croient en nos idéaux trop grands, trop beaux, de relever les défis et de se relever en même temps. Cela a commencé par le rapport Trans-Actions, et ensuite par le processus participatif de Re-génération. Et comme nous avons pu le dire au conseil de fédération, le rapport qui en découle ouvre la porte des possibles, plante des graines d’espoir.

A cette occasion, nous avons pu insister sur la place du militant : « Le militant, qu’il soit député ou secrétaire de locale, est ce formidable vecteur de l’écologie politique. Il porte les combats, il partage les idées. Et si Écolo veut que ce militantisme se renforce, fasse « sens », il nous faudra relever ce beau défi de nous tourner vers l’extérieur, de s’ouvrir. Le militant doit pouvoir puiser de l’énergie au sein du parti pour mieux la partager avec les autres. Écolo doit redevenir la dose de bonne humeur, le shoot dynamique, la part de peps qui servira aux militants dans ce mouvement d’ouverture vers la société civile. Car comment inspirer la confiance, comment donner l’envie, si l’image que nous offrons à la population est celle de l’épuisement, de réunions interminables, d’un langage inaccessible ? Comment être à l’écoute des gens, de leur souffrance, des problèmes sociaux et environnementaux, quand le peu d’heures de militance que nous pouvons consacrer est passé en interne, à gérer de l’administratif, des questions de tuyauterie et des conflits. »

C’est dans avec cet état d’esprit que notre équipe est née. Voilà 4 mois que vous nous avez donné les rênes de la régionale. Quelques mois où nous avons réaliser une action à Chièvres, une assemblée qui déboucha sur une note commune à propos de No Télé et une réunion conviviale sur le thème « le black-out pour les nuls ». Nous avons également mis en place une revue de presse, disponible pour chaque membre sur simple demande, une newsletter reprenant des articles, des opinions des membres de la régionale et l’agenda socio-culturel. Nous essayons également de dynamiser et mettre à jour correctement le site Internet. Ce travail ne serait évidement pas possible sans Anneliese et surtout… sans vous !

François Otten

Pascal Obispo chantait :

«Il y a des soirs comme ça où tout s’écroule autour de vous.

On ne meurt qu’une fois. Et on n’a le temps de rien, Que c’est déjà la fin » …

Chères amies et cher amis de l’écologie politique picarde, .

Il y a de ces années où l’on se dit : « Elle va être bonne », où tout vous sourit, où les projets s’enchaînent comme des chapelets de chipolatas, où le vin est bon, où les gens sont beaux et charmants, où le monde va bien, où même la « Wallonie va bien » comme aimait à le marteler Jean-Claude Van Cauwenberghe avant que sa chaudière de Carcassonne ne lui explose à la figure…

Et puis il y a des années « pourries », vous savez, de celles qu’on sent venir, avec du crachin tout partout, même pas un gramme de neige de tout l’hiver, mais juste assez de froid pour péter les caténaires de la SNCB,

qu’on est enrhumé à pas savoir s’en sortir et qu’on tousse toute la nuit,

que le petit vous fait une péritonite le 2 janvier,

que, quand on passe quelques jours en famille à Ostende, la seule réaction est « Tu te prends pour Bernard Wesphael, ou quoi ? »,

que même le CODT, le seul vestige qu’il restait de la galaxie Ecolo, va être complètement revu par la majorité PS-CdH, dont le programme est tellement déprimant que le canal du Centre se pendrait à l’ascenseur de Strépy…

qu’on va encore devoir voter pour des co-présidents avec des débats à n’en plus finir et en prime des épanchements dans la presse pendant des mois de tous les candidats déçus,

qu’on se retrouve avec une politique sociale digne du XIXe siècle,

qu’on achète des avions de chasse avec l’argent de nos pensions,

qu’on assassine encore des journalistes si près de chez nous – parce que, quand c’est loin, tout le monde s’en fout…,

que, quand on manifeste pour la liberté d’expression, on se retrouve mélangé à des fachos, des dictateurs et des racistes,

que, quand on ne manifeste pas pour la liberté d’expression, on se retrouve mélangé à des fachos, des dictateurs et des intégristes,

qu’on va se retaper des soirées entières à défendre la nuance, le refus des amalgames et la tolérance auprès de son voisin bourré qui trouve que Marine, elle, elle parle quand-même beaucoup mieux qu’Emily,

que, heureusement qu’on est non-violents, car on casserait bien la figure à la moitié de l’humanité plus un…

qu’on se demande si on aurait quand-même pas mieux fait d’aller vivre dans une cabane au Canada,

Donc, quand on se sent tout raplapla, qu’on se dit que tout est foutu, parce que, soyons honnête, on en n’est pas très loin…

Et bien… pourquoi pas venir se ressourcer auprès de la régionale Picarde ?

En février, nous fêterons une fois encore la Saint-Valentrain, et nous parlerons mobilité et un tout tout petit peu de budget… OK, d’accord, ça va pas être la fête non plus.

En mars, nous rencontrerons nos futurs co-présidents.

En avril, nous nous jetterons à l’eau pour une spéciale sur les voies fluviales.

En mai, fais ce qu’il te plaît… et viens aussi à notre visite de terrain consacrée à la biodiversité, en prélude du sommet mondial de Paris ; ils ont changé le climat, nous allons changer le monde …

En juin enfin, nous vous donnons rendez-vous pour un grand pique-nique « austérité », mais toujours sans AFSCA.

« Le temps, c’est de l’amour »

chantait Pascal Obispo…

Croyez-moi, celui qui m’aurait dit, en janvier 2009, que six ans plus tard, j’allais :

  • clôturer un discours politique en tant que mandataire Ecolo,

  • et en citant Pascal Obispo, dont je considère l’apport à la musique équivalent à celui de Sud Presse au journalisme,

celui qui m’aurait dit ça, je lui aurais conseillé une psychothérapie bien sentie… Comme quoi … Nul ne peut se targuer de connaître l’avenir. J’avais envie de dire « L’avenir, ça se travaille », mais je pense que c’est déjà pris. L’avenir se fabrique avec nous, avec ce que nous allons construire ensemble. Alors, ALLONS Y, dès maintenant! rien n’est perdu, tout est à faire

et BONNE ANNEE !

Le ppt se trouve ici :

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