Destruction de tartes à Ellezelles

Publié le 17 juillet 2013
Rédigé par 
ecolopi

Interrogée au Parlement, Sabine Laruelle reconnait que les inspecteurs de l’AFSCA doivent faire preuve de dialogue et de respect

La semaine dernière, Ecolo Picardie avait déploré l’attitude de l’Afsca dans l’affaire de la destruction des tartes à maton préparées lors du Sabbat des Sorcières à Ellezelles. Ecolo rappelait que le rôle de l’Afsca n’est pas de décourager les comités de bénévoles et les associations qui font vivre nos villages. Le député Ronny Balcaen avait promis d’interroger la ministre Sabine Laruelle au Parlement fédéral à ce propos.

Certes, dans la réponse apportée ce matin en Commission de la Santé publique, la ministre s’est montrée assez sévère concernant l’état des locaux où les tartes étaient préparées, ceci alors que le rapport établi par l’Afsca est contesté par les organisateurs sur plusieurs points.

Néanmoins, la ministre comprend que la manière ait été choquante pour les organisateurs. « La destruction de nourriture ne peut intervenir qu’en dernière instance. Ce ne peut être une arme de destruction massive », a-t-elle précisé. Il faut parfois le faire, mais en tenant compte des principes de proportionnalité et d’éthique.

Elle rejoint Ecolo sur la nécessité de revoir la façon dont se pratiquent certains contrôles.

La ministre souhaite qu’à l’avenir les représentants de l’Afsca « s’inscrivent davantage dans le dialogue et interdisent, par exemple, de ne plus vendre de tartes pendant deux heures, le temps de nettoyer les locaux ».

Un courrier a d’ailleurs été envoyé à l’administrateur délégué afin de rappeler les principes de proportionnalité et d’éthique et de demander quelles mesures allaient être prises pour que ces principes soient, à l’avenir, réellement mis en œuvre.

La ministre confirme également qu’aucun contrôle de qualité n’a été effectué sur les tartes incriminées.

La Ministre demande à l’AFCSA de reprendre contact avec les organisateurs pour, à travers un dialogue serein « examiner la meilleure façon de gérer cette problématique à l’avenir »

Cet événement malheureux aura au moins permis de mettre en lumière certaines pratiques que la ministre elle-même remet en cause. Ecolo se réjouit de la volonté partagée par la ministre de mettre fin à ces pratiques et d’instaurer plus de dialogue entre les inspecteurs de l’Afsca et les agriculteurs, artisans et vendeurs occasionnels, afin de mettre réellement en œuvre des normes assouplies dans le circuit court et/ou dans des circonstances particulières (ventes occasionnelles, fêtes, organisation folklorique, etc.)

François Otten, Conseiller communal
Simon Varrasse – Saskia Bricmont – Alain Drumel – Marie-Cécile Vanderesse, Secrétariat régional