Il y a 30 ans, le Mouvement Ecolo inscrivait ses principes fondamentaux dans un texte : « La déclaration de Péruwelz-Louvain-La-Neuve » (1^er juillet 1985).

Marc Guilmin, Conseiller Provincial et membre de la locale Ecolo Péruwlez introduit la soirée :

« Il y a 30 ans, nous fondions Ecolo. A l’occasion de cet anniversaire, les militants de Péruwelz ont voulu marquer le coup. Nous voulions un débat à la hauteur de ce moment. Nous accueillons donc Philippe Van Parijs et Philippe Lamberts ! »

Plus d’une centaine de personnes furent présentes. Des militants de la première heure, des plus jeunes aussi, des personnalités du monde politique et syndical. Un beau succès pour un thème plus que d’actualité ! Chacun des deux intervenants eurent une petite demi-heure pour exposer leur point de vue. Un débat avec la salle s’ensuivit avant le moment de convivialité autour du bar.

L’allocation universelle comme réponse !

Pour Philippe Van Parijs ce fut l’occasion de revenir sur un des thèmes qui lui tenait à cœur et qui l’accompagna tout au long de sa carrière : l’allocation universelle comme 3^ème modèle de protection sociale, aux côtés de l’assistance publique et de l’assurance sociale. C’est en 1982 qu’il écrit un premier texte sur le sujet au sein de la commission socio-économique de l’UCL (on y retrouve également Philippe Defeyt), qui parait ensuite dans un « Écolo Info » en février 1983. Il nous livre cette petite anecdote : le texte n’est pas complet et s’arrête en plein milieu d’une phrase ! Un autre texte parait dans la Revue Nouvelle et grâce au concours Roi Baudouin, ils peuvent mettre en place en 1986 un premier colloque. C’est le début de la grande aventure de l’allocation universelle et du réseau mondial qui se tissera autour de cette question. Et hier soir, en 2015, c’est avec la même flamme que Philippe Van Parijs nous livra cette vision émancipatrice et novatrice de l’individu. A la question « N’est-ce pas votre malheur d’avoir raison trop tôt ? » Il répondra : »On n’en sait rien si j’avais raison, et surtout, anticiper, prévoir, imaginer des alternatives, c’est notre devoir. »

Un débat qui ne peut se faire sans la question fiscale et celle sur le marché du travail.

C’est ensuite au tour de Philippe Lamberts de nous partager sa vision de la protection sociale. Il revient d’abord sur les principes forts qui définissent pour lui l’écologie : la justice sociale, la durabilité environnementale et enfin la démocratie réelle. Ceux qu’il prône à travers son mandat d’eurodéputé. Son intervention s’axera sur l’idée que le débat sur la protection sociale doit être parallèle et liée à la question fiscale, ainsi qu’à une réflexion ambitieuse sur le marché du travail, et notamment sur la réduction du temps de travail !

Encore merci Écolo Péruwelz pour cette riche soirée!