Ecolo Comines-Warneton : réactions aux décisions du gouvernement

Publié le 23 décembre 2014
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Avant les élections, les partis vantaient le vote utile. Les leaders d’opinion soulignaient l’importance d’un engagement clair des politiques sur les listes afin de se positionner contre la NVA. Les citoyens ont eu droit aux promesses des ténors et à leurs conseils de sagesse.

Les urnes à peines vides, beaucoup de gens furent stupéfaits de la vitesse des négociations gouvernementales, surtout à la région, mais même au fédéral. L’affaire est bouclée début juin pour la région, Charles Michel, seul wallon avec le CDV, l’Open VLD et la NVA crapahutera jusqu’en septembre. Mots d’ordre « efforts et austérité ». Le gouvernement fédéral, vide de partis de gauche, roule d’emblée très à droite, prend la bordure et monte régulièrement sur le trottoir.

Bien sûr, les fondations de la rigueur sont jetées sous le précédent gouvernement fédéral. L’amorce est lancée en matière de restrictions, diminution des primes à la construction, diminutions des subsides,…Les mouvements sociaux actuels sont une mi-temps de plus, celle pour laquelle les politiques semblent avoir déclaré forfait, trop pressés d’engranger le point d’un tout petit match qui méritait mieux pour la Belgique. Le gouvernement régional aura même le loisir de s’en plaindre. »Question à la une » où on découvre que nos chefs de partis se désespèrent d’un coup de fil ou d’un sms rouge, orange ou bleu édifie les citoyens responsables. L’insoutenable légèreté de l’être politique belge francophone s’évanouit sans plus d’émoi …

Face à la force de la NVA, les sages de nos partis francophones sérieux et responsables n’ont donc pas pris le temps d’une négociation entre eux, ils n’ont pas réussi à se secouer un peu les uns les autres, à se rappeler mutuellement à plus de sagesse ou d’ambition. Qu’ils ne s’étonnent donc pas de voir aujourd’hui société civile et syndicats défendre les causes oubliées.

Que dire d’un gouvernement, qui a confié à un sympathisant de l’extrême droite le Ministère de l’intérieur. Louis Michel en son temps refusait une visite en Autriche prétextant que Jorg Heider était un néo nazi. Autres temps, autres mœurs.

Que dire aux petites entreprises qui dépendent du tissu social dont ils risquent de devenir les fils de chaîne sans les fils de trame. Ménages, entreprises, institutions et associations recherchent une harmonie qui ne peut souffrir de nombreuses tricheries légalisées par rapport à l’impôt, à la concurrence déloyale, etc….

Que dire de la ponction sur les faibles, les demandeurs d’emploi, les mères seules, les jeunes, sur le manque de moyens des structures de réinsertion.

Que dire des plus grandes entreprises belges qui pignon sur rue et avocats à la boutonnière prennent le chemin du Luxembourg afin d’y éluder l’impôt en toute légalité.

Que dire quand les dérives de quelques casseurs font oublier 120000 manifestants pacifiques Flamands et francophones marchant dans Bruxelles le 6 novembre 2014.

En conclusion, il est temps pour nos dirigeants d’écouter juste.

ECOLO Comines-Warneton.