Ecolo vote contre le budget provincial et dénonce le manque de stratégie à long terme de la majorité PS-MR.

Le Collège provincial se trompe de discours lorsqu’il cherche à faire croire que l’équilibre de son budget est devenu structurel. Il s’agit là d’une confusion : l’équilibre est seulement récurrent ! Sans une réflexion approfondie sur les missions essentielles de l’institution, la majorité s’enferme dans un mouvement perpétuel : celui d’une recherche incessante de moyens nouveaux.

Et cette démarche, les citoyens peuvent en être inquiets puisque l’équilibre se construit un peu plus encore sur leur contribution. En relevant les centimes additionnels au précompte immobilier dans cette période de crise, PS et MR usent une nouvelle fois – et comme partout où ils se trouvent au pouvoir – d’une logique d’austérité aveugle, ne protégeant ni les plus fragiles, ni les petits indépendants, et ne visant donc pas à aller chercher l’argent où il se trouve. Loin d’une logique de justice sociale et fiscale, la méthode ne résout rien, créant au contraire une dépendance toujours plus grande à cette taxe qui constitue l’équivalent de plus de 52% des recettes provinciales ( 4 fois plus que le Fonds des provinces).

Dans sa vision à court terme, la majorité a utilisé, cette année, une série de mesures à usage unique : la reprise des capacités d’investissements de certaines ASBL para-provinciales démontre à quel point la majorité PS-MR ne pourra pas éternellement faire l’économie d’une réflexion à l’égard de ses services. Bien d’autres ASBL se trouvent quant à elles déjà asphyxiées au point qu’elles n’ont pu contribuer à cet effort d’austérité.
Pour Ecolo, la ligne entamée par la majorité cette année est donc plus claire que son discours visant à le masquer : la majorité place ces ASBL dans une situation où la suppression d’emplois sera abordée comme piste pour maintenir l’activité… avant de toucher à l’emploi propre du périmètre provincial ?

Ecolo regrette dès lors cette vision à court terme du seul bouclage d’un budget à l’année, plutôt que de s’inscrire dans une perspective pluriannuelle.
Pour Ecolo, il faudrait revoir la répartition et le rôle des institutions. Si nos institutions sont sous financées (Wallonie, Fédération Wallonie – Bruxelles, Communes, Provinces, Intercommunales) le débat revient à définir « qui fait quoi et comment ? ». Or, à ce stade, pour Ecolo il y a trop d’opérateurs sur le terrain, trop d’institutions, et pour une politique correctement financée, il faut clairement définir quelle institution la mène !

Le groupe provincial Ecolo